Par souci de simplicité et pour gagner un peu plus d’espace dans ma vie, j’ai décidé de quitter Facebook. Bloguer est une chose, passer du temps sur les réseaux sociaux en est une autre. Cela faisait plusieurs semaines que je constatais que ce réseau social prenait un peu trop de place dans ma vie. Dès que j’avais quelques minutes à « tuer », je me précipitais sur mon smartphone pour visionner les derniers clichés de mes abonnements. Dans cet article, vous découvrirez les avantages que procure une vie sans Facebook.
Je me suis très vite lassée de Facebook. Le mélange des genres entre amis, famille et collègues ne me plaisait pas forcément. Ensuite, je me suis mise à Instagram. Au départ, j’aimais beaucoup ce réseau social, car il m’inspirait pour cuisiner, m’évader et découvrir de nouveaux blogs. En plus, il y avait une certaine part d’anonymat qui me manquait dans Facebook. Hélas, la source d’inspiration a très vite laissé place à un trop-plein d’informations pas toujours enrichissantes. Au lieu de trouver des idées de vie, je me noyais dans d’innombrables images que je consommais du bout du doigt.
Est-ce que je vais le publier sur Facebook ?
Régulièrement, je publiais des photos sur Facebook. Je me demandais donc tout le temps si cet instant de vie méritait sa place sur mon fil ou pas. Concrètement, dès que je me trouvais face à un beau paysage, ou à une situation loufoque, je me posais systématiquement la question. Je me retrouvais dans la peau du touriste consommateur. En continuant ainsi, j’allais peut-être devenir le touriste de ma propre vie. Prendre en photo les instants magiques de mon existence, plutôt que d’en profiter de mes propres yeux.
Vous n’avez jamais remarqué dans les musées, certains touristes, qui, face à un tableau, préfèrent le photographier plutôt que de le regarder de leurs propres yeux ? Vous remarquerez que ces personnes ne prennent même pas le temps de regarder l’œuvre d’art ou le monument en question. Tout ce qui compte pour eux, c’est prendre la photo et la publier sur Facebook. Et si eux aussi, ils quittaient Facebook ? Pour une nouvelle vie.
Quitter Facebook pour redécouvrir les pauses
Le déclic ? Un dimanche après-midi du mois d’octobre comme on les aime. Une ballade au bord de la Sèvre, du côté de Nantes, avec mon fils faisant la course avec son petit copain. Et des amis totalement déconnectés. De beaux paysages, des moments de simplicité, qui auraient pu être « partagés ». Mais j’en ai décidé autrement. En ce dimanche après-midi d’automne, après une bonne tarte aux pommes et des conversations animées sur la pédagogie Montessori, mon téléphone n’avait sa place qu’au fond de mon sac à main.
Mon style de vie idéal implique des moments de pause. Des instants d’ennui, de questionnements… des « vides » qui me laissent le temps d’imaginer, rêvasser, ou tout simplement prévoir ce que je vais faire le lendemain. Mon sport préféré est la course à pied. Et ce n’est pas un hasard. Quand je cours, c’est un des rares moments où j’ai le temps de ne penser qu’à moi, qu’à mes objectifs, mes envies, mes projets. En tête à tête avec moi-même, je prends le temps de me retrouver, de discuter de mes rêves, ou même tout simplement d’imaginer ce que j’aimerais faire le week-end d’après.
Ces moments de rêverie se font de plus en plus rares dans nos vies à 100 à l’heure où la norme est de ne plus avoir le temps et d’avoir des plannings surchargés. D’ailleurs, le risque avec les applications de running et les appareils connectés en général, c’est que ces rares instants de pause s’échappent de notre vie. Ils glissent de nos mains au profit des touches de notre montre ou de notre téléphone.
C’est dommage, vous ne trouvez pas ? La question des réseaux sociaux et du rôle qu’ils jouent dans nos vies me fait penser à la littérature, et notamment à la relation qui unissait George Sand à Gustave Flaubert. Bien que ces deux auteurs aient eu une relation épistolaire richissime, les occasions de rencontre entre les deux se sont faites rares. À deux reprises, Sand alla rendre visite à Flaubert en Normandie dans sa maison de campagne. L’atmosphère était pluvieuse, froide, mais chaleureuse. Cheminée, fumées, lectures, causeries. Entre deux visites, les deux auteurs passaient des heures à discuter, fumer, lire et dîner. Ils avaient le temps. Ils prenaient leur temps. Ce sont des moments comme ceux-là dont nous manquons aujourd’hui. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour réagir.
Il faut vivre déconnecté. Je le fais avec Instagram, comme je le fais avec Facebook. Une désinstallation de l’application de mon smartphone et voilà plusieurs minutes gagnées par jour ! Un conseil donc : déconnectez-vous un peu plus souvent pour retrouver le goût des instants simples. Celui de la lecture, de la paresse, de la rêverie. Renouer avec la douceur des minutes qui passent et la lenteur des gouttes qui coulent le long des fenêtres. Et la planète vous dira elle aussi merci.
Voilà pourquoi j’ai décidé de quitter Facebook.
Et vous, vous en êtes où avec les réseaux sociaux ? Vous êtes plutôt Insta, Facebook, Twitter ou rien du tout ? Complètement addict ou plutôt en mode déconnecté ?