Le saviez-vous ? Pessah est la fête de Pâques juive et la tradition veut qu’à cette occasion, les fidèles nettoient leur maison de fond en comble pour éliminer le « Hamets ». Le Ha quoi ? Ne vous inquiétez pas, moi non plus je ne connaissais pas ce terme avant d’écrire cet article ! Il désigne tout produit contenant du blé, du seigle, de l’avoine, de l’orge et de l’épeautre (et la bière en fait partie). L’idée est de se débarrasser de la présence de ces céréales avant la semaine de Pâques. D’où le grand ménage de Pâques. J’ai découvert cette tradition dans un livre de Dominique Loreau, que j’ai transformée en rituel de tri printanier.
Cette tradition est fort inspirante, je trouve. Elle donne envie de faire le grand vide dans sa cuisine. Auparavant, je faisais uniquement un gros tri dans mon épicerie quelques mois avant de déménager. Cela m’évitait de jeter les produits consommables de mon frigo, et limitait le nombre de cartons portant la mention « Cuisine ». Cette petite manie ajoutait un peu de fun à mes déménagements (oui, un rien m’amuse !). Mais il n’est pas nécessaire de déménager pour faire le grand ménage dans sa cuisine et sa maison. L’arrivée du printemps est aussi un bon prétexte.
Pour les pratiquants de Pessah, aucune pièce n’est épargnée : cuisine, salon, salle de bains, chambre… et même voiture, garage et cave ! Personnellement, je trouve ce ménage un peu trop hardcore. J’ai autre chose à faire de ma vie ! Moi, je me limite à la cuisine. Chaque année, à l’occasion du printemps, j’aime vider les étagères de mon épicerie. C’est devenu un rituel, au grand dam de mon chéri, qui sait qu’il va manger « exotique » pendant quelques mois ! Vider ses placards de cuisine est une activité très réjouissante, vous allez voir pourquoi.
Cette activité de ménage ressemble à un jeu de tetris. Une fois un paquet vidé, je fais de la place sur l’étagère et je réorganise les autres paquets, jusqu’à la prochaine élimination ! Au dernier level, j’ai le plaisir de retrouver de l’ordre dans mon placard de cuisine, sans risque de Game Over. Outre l’aspect ludique, ce jeu présente plusieurs avantages :
- J’économise sur mes courses pendant un ou deux mois : je choisis mes recettes en fonction de ce qu’il me reste dans mes placards. Par exemple, je cuisine des lasagnes avec de vieux paquets de lasagnes qui traînent, je prépare des sushis pour vider mes paquets de riz, je concocte également des gâteaux pour utiliser les dernières boîtes de farine de petit épeautre ou de maïzena…
- Je diversifie mes assiettes : comme je vide les boîtes que je n’ai pas eu le temps de cuisiner depuis un certain temps, et parfois, ni le courage, ma cuisine se pare de mille couleurs. Effectivement, je dois composer avec tout ce qu’il me reste. Et ce n’est pas tous les jours que je cuisine du risotto, de la polenta à la sauce tomate ou des nouilles au sarrasin, par exemple.
- J’évite le gaspillage alimentaire : certes, les produits d’épicerie sont longtemps consommables, mais ce n’est pas une raison pour qu’ils squattent nos placards toute une vie. Avant cette tradition, je retrouvais du tabasco dont la couleur rouge avait viré au jaune, du curcuma que j’avais ramené de Berlin quatre ans auparavant… la texture et le goût des aliments se détériorent au fil du temps. Autant les consommer quand ils sont au top.
Chez nous, ce rituel de rangement pascal a de beaux jours devant lui. Mais c’est plus facile lorsque les placards sont à la base assez épurés ! Car sinon, cela relèverait de la mission impossible. Est-ce quelque chose qui vous plaît ? Procédez-vous à un rangement similaire pour fêter l’arrivée du printemps ?