Mode de vie minimaliste : comment l’appliquer à mon quotidien ?

Tu souhaites devenir minimaliste, ou le mode de vie minimaliste t’inspire ? Dans cet article, je vais te dévoiler les dix principes à appliquer à ton quotidien pour mener un mode de vie minimaliste.

Principe numéro 1 : Acheter en pleine conscience

Mathilde rouspétait : « Ce qui m’embête le plus, c’est de penser à tout l’argent gaspillé en possessions
futiles et de penser que je me suis fait piéger par la consommation. »

On parle souvent de s’alimenter en pleine conscience, mais plus rarement de consommer en pleine
conscience.

Bien souvent, on achète par pur réflexe. Ce n’est pas le cas des minimalistes. Lorsque vous
devenez minimaliste, vous préférez réfléchir avant d’acheter.

Quand un produit vous fait de l’œil, ne vous précipitez pas avant de passer à la caisse.

Les minimalistes préfèrent acheter à tête reposée. L’astuce, quand vous zonez dans un magasin, est
d’attendre au moins 48 heures avant de passer à l’acte d’achat. Le mieux est d’attendre une semaine.
Le mieux encore, c’est de ne plus mettre les pieds dans les boutiques ! Mais on n’est pas des bêtes.
Vous verrez, en attendant cette courte période avant de sortir la carte bancaire, je suis certaine que vous
n’aurez plus envie de cet objet.

Souvent, on achète parce qu’on s’ennuie, par habitude, ou quand on veut passer le temps. Forcément, un après-midi shopping de temps en temps est agréable. Mais une fois à la maison, on a parfois un peu honte d’avoir succombé à toutes ces tentations.

Alors à partir d’aujourd’hui, respectez ce temps d’attente avant d’acheter des objets. Imaginez tout
l’argent que vous allez pouvoir économiser au bout d’une année. Et si besoin, pensez à la valeur des objets
en termes d’heures de travail plutôt que de monnaie. Cet objet vaut-il vraiment quatre heures de
boulot ? Une semaine ? Voire un mois d’efforts ?

Principe numéro 2 : Réfléchir avant d’agir

Bien souvent, happé par le rythme infernal du quotidien, vous ne prenez pas le temps de réfléchir avant
de prendre une décision.

Par exemple, au lieu de vous demander où se trouvent vos écouteurs audio, et de passer quelques
minutes à essayer de les retrouver, vous préférez cliquer sur « Acheter » sur Amazon. C’est sûr, sur le
moment, c’est plus pratique et plus facile. Chercher des affaires partout dans sa maison est un vrai
casse-tête, je vous l’accorde.

Et dans notre société de surconsommation, il est devenu plus simple et rapide d’acheter que de rechercher des objets qui ne se trouvent pas directement sous notre nez.

On y reviendra dans un autre principe, mais faire soi-même, c’est devenir plus autonome et
indépendant. Et gagner en autonomie et en indépendance, c’est renforcer sa confiance en soi. Les
personnes malheureuses sont celles qui n’ont pas d’autonomie, qui dépendent d’une personne pour
agir (un conjoint, un parent, un patron).

Alors, n’hésitez pas à prendre des décisions, et à agir de manière éclairée. C’est bon pour le portemonnaie,
et c’est bon pour le moral aussi.

Principe numéro 3 : Se libérer des objets inutiles

Que ce soit dans la cuisine, dans le salon ou la chambre à coucher, rares sont les personnes qui
n’accumulent pas les objets en tous genres et inutiles à leur vie. L’exception ? Les minimalistes, bien
sûr.

Pour vous faciliter la vie, faites un peu le tri chez vous et gardez uniquement les choses qui ont de la valeur
pour vous. Ne les gardez pas « au cas où », ou « car elles ont coûté cher ». La vraie valeur, ce sont les mètres
carrés d’espace qui peuvent vous apporter de la sérénité et de la tranquillité au quotidien.

Concrètement, vous pouvez commencer par des pièces qui abritent des objets qui n’ont pas de valeur
sentimentale, comme la cuisine. Combien de gadgets ou de robots ménagers que vous n’utilisez jamais
prennent la poussière sur les étagères ou encombrent inutilement les placards ?

Au lieu d’investir dans un énième meuble de rangement pour y voir plus clair, sélectionnez les objets dont vous vous servez régulièrement, et débarrassez-vous des autres.

L’efficacité gagnée tous les jours pour retrouver vos ustensiles fétiches va vous
changer la vie.

Vous vous mettrez derrière les fourneaux plus volontiers, vous serez ravi d’être entouré des
objets que vous aurez choisi de garder, et non de ceux qui vous encombraient et que vous accumuliez par
défaut.

Redécouvrez le plaisir de cuisiner dans un environnement épuré, où chaque ustensile utile est
à sa place, et accessible facilement. Ne passez plus des heures à rechercher vos outils avant de passer à
l’action.

Selon une étude Ouistock et OpinionWay, 53 % des Français déclarent manquer de place pour stocker
leurs affaires, quelles qu’elles soient. Dans le top du classement des objets inutiles qui encombrent
nos étagères et nos placards, nous retrouvons les vêtements, les objets culturels divers et les
chaussures.

Demain, évitez donc d’accumuler ce genre de possessions et retrouvez les mètres carrés qui
vous ont donné le coup de cœur lorsque vous avez visité votre appartement ou votre maison pour la première fois.

Principe numéro 4 : S’entourer de personnes positives

Selon Jim Rohn, célèbre conférencier américain en développement personnel, nous représenterions
la moyenne des cinq personnes que nous côtoyons le plus.

Autrement dit, les relations sociales influent sur notre comportement, notre moral, mais aussi notre destin ! Réfléchissez un peu. Qui fréquentez-vous le plus souvent ? Qui sont ces personnes ? Sont-elles plutôt positives ou négatives ?

Mènent-elles une vie « réussie » ? Sont-elles heureuses ? Si vos amis ou vos parents sont plutôt
négatifs, pessimistes, pauvres et mal dans leur peau, n’hésitez pas à pimper votre cercle rapproché. Faites-le
pour vous.

En vous entourant de personnes positives, vous allez changer votre « mindset » : vous verrez la vie sous un nouveau jour, vos ambitions prendront de l’ampleur et votre existence aura meilleure allure. Car c’est physique : on a souvent tendance à vouloir imiter les autres.

Regardez l’autre jour : mon amie avait investi dans une nouvelle machine à café. Un mois après, devinez
qui se prépare de succulents cappuccino alla casa ? Faible, je sais.

Concrètement, comment faire pour rehausser son cercle rapproché ? Pas facile au départ, mais ne
vous inquiétez pas, car des techniques existent.

Dans un premier temps, regardez dans votre liste de contacts et essayez de vous rapprocher des personnes
positives avec qui vous pourriez passer plus de temps. Si votre entourage est saturé de personnes toxiques,
renouvelez votre cercle : rencontrez du nouveau monde qui partage vos centres d’intérêt : associations
sportives, parents d’élèves, groupes MeetUp, groupes Facebook ralliés à une même cause, etc. Vous avez
le choix.

Principe numéro 5 : Prendre du temps pour soi

Je vais vous poser une question a priori toute simple : dans la vie quelle est votre première priorité ? N’ayez
pas peur de le penser, mais la bonne réponse est : vous-même !

On a souvent tendance à jongler tous les jours entre différentes priorités : enfants, mari, travail,
gestion des tâches ménagères, planification budgétaire… seulement, dans cet échiquier de
responsabilités, on se met de côté.

Quand on applique le mode de vie minimaliste et qu’on libère du temps et de l’énergie pour se consacrer à des aspects plus essentiels, c’est bien pour s’occuper aussi un peu de soi.

Si vous n’êtes pas au meilleur de vous-même en ce moment, si certains de vos besoins sont délaissés, alors il
est temps d’y remédier. Et n’oubliez pas : si vous êtes maman ou papa, l’équilibre familial repose aussi et
surtout sur votre équilibre mental.

Passez à l’action et redéfinissez vos priorités : accordez-vous un peu de temps en solo, que ce soit le matin, en vous levant plus tôt, le midi pendant la pause-déj ou le soir. Ce n’est pas une question de temps, mais de
volonté, d’envie et de discipline. On a toutes et tous des moments de libre et de creux dans la journée,
à vous de les utiliser à bon escient.

Inutile de viser l’impossible au départ : créez-vous d’abord une petite routine personnelle d’une vingtaine
de minutes par jour. Et si cette habitude devient ancrée, alors vous pouvez soit poursuivre la dynamique,
soit augmenter la durée. C’est la magie d’un mode de vie minimaliste.

Principe numéro 6 : Mieux gérer les priorités

Beaucoup de personnes s’interrogent : « Comment fais-tu pour prendre le temps d’écrire ? », se
plaignent « J’aimerais tant me mettre au sport, mais je n’ai pas le temps ! » ou fabulent « J’aimerais
apprendre l’anglais, mais c’est trop dur à mon âge ».

Ces personnes-là se plaignent du manque de temps, ou des circonstances qui les empêchent de réaliser
leurs objectifs.

Or, quand nous disons, « je n’ai pas le temps, » cela signifie généralement « je n’ai pas envie ».

Vous connaissez sans doute le terme « procrastination ». Cette propension à ne rien faire, tout le monde la
vit un jour ou l’autre, forcément. Vouloir toujours remettre au lendemain ce qui pourrait être fait
aujourd’hui est un comportement banal et humain.

Malheureusement, si la procrastination rythme votre vie, vous risquez de vivre votre vie comme un spectateur, et non comme un acteur. Pas cool.

Vous avez certainement un peu de mal à jongler entre les urgences. Mais la vie n’est pas faite que d’urgences, et vous le savez bien. Cette petite voix qui vous dit de reprendre le piano ou de changer de travail, vous faites mine de ne pas l’entendre.

Mais parfois, quand vous avez des coups de mou, elle résonne plus fort dans la tête. Et vous ne pouvez pas la faire taire, cette canaille !

La procrastination n’est pas une fatalité. Pour y faire face, vous devez revoir vos priorités. Pour bien mener
votre vie d’adulte, prenez un stylo et un cahier, et écrivez ce que vous aimerez accomplir dans votre vie. Pas
besoin d’échéance particulière, écrivez simplement noir sur blanc ce qui vous ferait plaisir.

Parmi ces objectifs et ces rêves, sélectionnez ceux que vous pourriez réaliser si vous vous en donniez les moyens.

Apprendre l’espagnol, perdre cinq kilos, voir un ami de longue date plus souvent, sortir en tête à tête
au moins une fois par mois avec l’amoureux…

Une fois que vous avez choisi un ou deux objectifs réalisables, établissez un plan pour les atteindre. Et n’oubliez pas de vous donner une date. Car sans échéance, pas d’objectif, sans plan, pas de réussite.

Oui, vous pouvez choisir de procrastiner toute votre vie et vous plaindre de ne jamais y arriver. Mais vous pouvez aussi devenir minimaliste et bâtir un plan pour VOUS réaliser. Pour moi, être minimaliste c’est aussi et surtout « devenir qui on est ».

Principe numéro 7 : Redécouvrir la solidarité

Nous vivons dans une société de consommation, mais aussi de « services ». Les commerciaux ont réussi
à transformer les coups de main entre amis en produits de consommation. Rusé.

Prenez le cas des box de rangement, par exemple. Leur nombre a explosé ces dernières années, et vous en avez même peut-être utilisés récemment.

Auparavant, quand on avait besoin de stocker des affaires, on téléphonait à un ami : « Je dois
déménager, mais j’ai besoin de stocker mes cartons deux ou trois mois, aurais-tu une petite place dans
ton garage pour me dépanner ? »

C’était une demande de service ordinaire.

Aujourd’hui, plus personne n’ose demander ce genre de tuyau à ses amis ! Nous faisons appel aux
sociétés de box de rangement.

Et les exemples sont très nombreux ! Je pourrais en citer plein d’autres : services de garde à domicile,
babysitting, pet-sitter, livraison de courses, service de télésurveillance…

En tant que minimaliste, redécouvrez la solidarité : vous avez besoin de transporter un meuble ? Avant de
louer chez un transporteur, jetez un œil à votre carnet d’adresses. Vous voulez passer une soirée en
amoureux ? Créez-vous une « cohorte » de parents d’enfants du même âge pour échanger la garde des
enfants à tour de rôle.

Évitez de trop penser au « processus » (comment vont-ils faire, qu’est-ce qu’ils
vont penser, est-ce que les enfants vont apprécier…), mais au résultat (des parents heureux signifie
forcément des enfants heureux).

Principe numéro 8 du mode de vie minimaliste : Apprendre à dire « non »

Si le mode de vie minimaliste est un sujet qui vous intéresse, c’est que quelque part, vous avez besoin de retrouver du temps pour vous. C’est normal, humain. Pas du tout égoïste.

Alors, dès maintenant, apprenez à dire non. Forcément, cet acte de « petite rébellion » va bousculer
vos habitudes au départ.

C’est toujours délicat de refuser un pot avec un ami. Nous avons toujours peur de froisser des personnes avec qui nous nous entendons bien, nous aimons faire plaisir aux personnes qui nous sont chères. Mais si vous voulez retrouver du temps pour vous, pas le choix que d’éliminer certaines activités de votre emploi du temps. C’est à vous de décider desquelles.

Si c’est trop dur au début, vous pouvez vous entraîner avec des inconnus, ou les commerçants du coin. Par
exemple, si la pharmacienne vous offre toujours des échantillons quand vous achetez des produits chez elle,
refusez-les poliment.

Inventez une excuse, mais l’idée est clairement d’apprendre à dire « non ». Si vous êtes
invité chez des amis, et qu’on vous demande ce que vous voulez manger, au lieu de dire « ça m’est égal »,
proposez clairement quelques plats qui vous font de l’œil. L’idée est de prendre de l’assurance. Peut-être que certaines personnes seront étonnées au départ, mais vous ressentirez de la confiance.

Ne vous inquiétez pas, quand on est minimaliste, on a aussi une vie sociale. Quoi que certains minimalistes
préfèrent rester tranquilles le week-end, et voient rarement du monde. A vous de décider. Le
minimalisme est une affaire personnelle.

Ce qui est essentiel à certains peut être tout à fait inutile à d’autres. Comme le fait de voir des gens.

Principe numéro 9 : Limiter les écrans

Avant Internet, nous avions le temps de prendre le temps. Nous passions des heures dans le train, à
rejoindre l’autre bout de la France lorsque nous partions en vacances. Nous attendions patiemment
notre tour dans le cabinet du médecin. Parfois même, nous écoutions les tictac de l’horloge tellement
nous n’avions rien à faire entre ces moments de creux qui ponctuaient nos journées.

Aujourd’hui, plus question de perdre de temps. Dès que nous avons un moment de libre, nous
allumons notre téléphone portable et nous scrollons les fils d’actualités de nos divers réseaux sociaux.
La génération des Millenials, et vous en faites peut-être partie, a du mal avec la patience.

C’est normal, attendre, errer sans but, sont des états qui deviennent de plus en plus rares dans notre société
hyperconnectée.

Alors, pour retrouver des moments de pause, n’hésitez pas à limiter les moments devant les écrans.
Les bienfaits ? Les journées paraissent plus longues et vous avez l’impression de mieux vivre l’instant
présent.

Autre conseil, évitez le « multitâche ». Le cerveau est incapable de gérer plusieurs tâches à la fois, c’est
scientifique. Vous pouvez peut-être promener le chien et écouter un podcast, mais vous ne pourrez
certainement pas lire ou regarder un film tout en écrivant un email.

Évitez donc de mener plusieurs activités à la fois, au risque de vous tromper. Agissez en conscience.

Enfin, avant d’attraper votre téléphone portable, par pur réflexe, demandez-vous d’abord « pourquoi ? ».
Y a-t-il un but particulier à prendre le téléphone, comme téléphoner à un ami, écrire un message ou
aller rechercher une information sur Internet ? Si ce n’est pas le cas, reposez votre téléphone. Votre cerveau
et votre esprit seront plus reposés.

Principe numéro 10 : Réapprendre les gestes simples

Autrefois, nous avions le temps de faire nous-même.

Aujourd’hui, le fait de faire quelque chose de ses dix doigts s’appelle le « do it yourself », ou « DIY » pour « fais-le toi-même ». Quand on devient minimaliste, on libère du temps, ce qui nous permet de redécouvrir l’épanouissement et la satisfaction associées au fait de faire soi-même. On prend le temps de cuisiner plutôt que d’acheter tout fait, on fabrique ses produits ménagers, on essaie de réparer les objets défectueux plutôt que d’en racheter des neufs.

Au lieu d’avoir le réflexe d’acheter lorsque nous avons un besoin, l’idée est d’acquérir l’automatisme de chercher la solution soi-même.

Petit à petit, on solutionne des problèmes de plus en plus complexes : on s’adonne au jardinage, on découvre l’art du compostage, on se met au tricot, ou bien à la mécanique… et tous ces gestes simples qui autrefois paraissaient évidents, nous permettent d’accroître notre confiance en nous (car nous montons sur l’échelle de l’indépendance et de l’autonomie) et de faire des économies.

Au Japon, cet art de la débrouille porte un nom, le « Kufu ». C’est l’art de faire avec les moyens du
bord. Récemment, j’ai construit une table basse de jardin avec une ancienne bobine de chantier que j’ai peinte pour donner un aspect chic. C’est un peu l’idée.

Mode de vie minimaliste : un mot pour terminer

Et voilà ! Vous voici au terme de cet article consacré aux habitudes et principes pour mener le mode de vie minimaliste. J’espère que l’article vous a plu et qu’il vous a donné envie de vous mettre en mouvement.

Restaurer ses habitudes n’est pas chose aisée. Le plus dur, c’est comme le sport : s’y mettre. Au début,
vous avez mal, vous souffrez, vous pédalez dans la semoule. Puis ça devient de plus en plus facile. Et un beau
jour, l’habitude nouvelle fait partie de votre vie.

Je m’intéresse au minimalisme depuis maintenant cinq ans, et pour rien au monde je ne retournerais
en arrière ! Si pour vous aussi, le minimalisme vous inspire, alors passez à l’action ! Et voici une bonne méthode pour commencer.

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