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Il y a quelques mois, grâce au blog, j’ai reçu dans ma boîte aux lettres ce dernier livre minimaliste paru aux éditions First. « Le bonheur est dans le peu » était dans ma wishlist de la rentrée. Découvrez les ingrédients phare de la méthode de rangement Streamline qui est décrite dans ce livre, et les avantages du minimalisme selon Francine Jay.
L’auteur : qui est Francine Jay ?
Francine Jay est américaine. Elle est l’auteur du blog à succès « Miss Minimalist » que j’ai eu le plaisir de découvrir grâce à l’une des lectrices de mon blog. Elle est très populaire aux États-Unis, considérée outre Atlantique comme étant ni plus ni moins la papesse du minimalisme et du désencombrement. C’est un peu la Marie Kondo à la sauce MacDonald’s. Francine Jay prône une version extrême du minimalisme. Selon elle, rien c’est tout, tout doit disparaître, et seul l’essentiel permet d’atteindre le bonheur. « Le bonheur est dans le peu » est son premier livre minimaliste traduit en français. Une aubaine donc pour découvrir cette auteur si vous ne la connaissez pas encore.
Présentation du livre minimaliste
Publié en France aux éditions First, « Le bonheur est dans le peu » est un essai qui propose au lecteur les clés pour « vivre simplement pour que simplement d’autres puissent vivre » (d’après une citation de Gandhi). Constitué de quatre parties bien distinctes, l’ouvrage est tout d’abord un plaidoyer pour une vie sobre et heureuse. Cette partie, intitulée « La philosophie du minimalisme » démontre en quoi posséder moins c’est vivre plus et invite le lecteur à axer son existence sur l’être et non sur l’avoir.
La deuxième partie, plus prosaïque, entre dans le vif du sujet. C’est dans cette partie que l’auteur déroule sa propre méthode de désencombrement, baptisée STREAMLINE. Cette méthode, plutôt classique, s’adresse aux apprentis minimalistes qui n’ont pas encore fait le grand ménage dans leurs affaires. Elle propose alors des outils et des conseils pour les aider à passer cette étape haut la main. La troisième partie détaille cette mission de désencombrement et de tri pièce par pièce.
Enfin, la dernière partie propose au lecteur de revenir à une approche plus globale du minimalisme, de la même façon que l’ouvrage avait commencé. L’auteur explique alors comment appliquer le minimalisme et la sobriété heureuse en général à ses habitudes de consommation, afin de vivre en harmonie avec ses valeurs et au service de la planète.
Outil de désencombrement : la méthode STREAMLINE
« STREAMLINE » est une méthode de désencombrement de la maison constituée de dix étapes :
Se réinventer Trier (La) Raison d’être (de chaque objet) (Un) Ecrin pour chaque objet Aérer les surfaces Modules Limites Un dedans, un dehors (In et Out) Nettoyer les espaces (L’)Entretien au quotidien
Voici les éléments essentiels que j’ai retenus de cette méthode :
Quand on trie, il ne faut pas se demander ce que l’on va jeter, mais inverser notre regard sur cette étape et plutôt se demander ce que l’on va garder. Cela permet d’être positif et donc de sélectionner avec soin les affaires qui méritent une place dans notre vie. C’est plus valorisant et motivant de voir les choses de cette façon.
Quand on se débarrasse d’un objet, il ne faut pas faire le triste, mais se dire plutôt que cet objet ne nous est pas utile et qu’il le sera sûrement pour quelqu’un d’autre. Donner ou revendre à petit prix un objet est un acte de générosité qui grandit l’âme et nous rend heureux.
Pour que notre intérieur reste toujours organisé et bien rangé, il faut trouver une place pour chaque chose, et chaque chose doit rester à sa place. Il est également très intéressant de se créer des « modules », c’est-à-dire des petites boîtes à thème dans lesquelles classer les objets d’une même famille. Ainsi, on évite de passer des heures à chercher des affaires qu’on ne trouve pas, car celles-ci sont réunies toujours au même endroit. On peut se créer un module médicaments, un module papeterie, un module bricolage, un module musique, etc.
Quand on achète un objet d’une même catégorie (par exemple, des chaussures), on doit prendre l’habitude de se débarrasser d’un objet de la même catégorie. C’est le concept « Un dedans, un dehors ». Ainsi, on garde une maison allégée et on évite de s’encombrer toute sa vie pour finir au bord du chaos.
Notre personnalité ne se reflète pas dans nos possessions. Ce n’est parce que nous avons envie d’être artiste que nous devons posséder des tableaux, des pinceaux et autres outils en tous genres si on ne les utilise jamais. Il ne faut pas croire qu’acheter équivaut à avoir une personnalité, à donner un sens à sa vie. Bien au contraire, des objets de passion qui restent au coin d’une pièce ne font que nous peser sur la conscience, car nous culpabilisons de les avoir achetés et de ne pas les utiliser. Il faut s’en débarrasser à tout prix pour alléger son esprit et être en accord avec sa véritable personne.
Ce que j’ai beaucoup aimé, et qui m’a vraiment plu, c’est cette idée qu’il ne faut pas chercher à tout prix à recréer chez soi ce que l’on trouverait à l’extérieur. Par exemple, il est très sympa d’aller manger une pizza au restaurant, de siroter un cappuccino divin dans un café, ou de faire un petit tour de barque de temps en temps sur une rivière. On a tendance à vouloir recréer ces instants de sorties chez soi, en multipliant les objets en tous genres, comme des machines à expresso, des appareils à pizza, ou des articles de sport qu’on utilise une fois par an. Pour éviter de s’encombrer et faire des économies, il est important de privilégier les sorties plutôt que d’accumuler les objets. Chez soi, ce n’est ni un bar, ni un restaurant, ni une salle de fitness. C’est tout simplement un endroit où l’on souhaite être heureux, en harmonie et au calme. Là où l’espace est important pour pouvoir apaiser son esprit, loin du chaos et du désordre qui règnent dès qu’on met le pied dehors.
Mon avis sur le livre minimaliste « Le bonheur est dans le peu »
« Le bonheur est dans le peu » est un livre minimaliste super pour tous celles et ceux qui veulent découvrir le mode de vie minimaliste, les avantages de ce style de vie, et la manière de passer à l’action. La méthode STREAMLINE est classique, mais, j’imagine, assez efficace pour les novices. J’ai eu du mal à tout lire, car il y avait des parties assez redondantes et répétitives sur le rangement et le désencombrement. Je me suis ennuyée dans la partie 3. J’ai préféré la première partie, qui promettait de belles choses et qui résumait à merveille les raisons qui font que je suis devenue minimaliste. Les parties suivantes sont tout de même très utiles pour les apprentis minimalistes. En revanche, j’ai apprécié la dernière partie consacrée à ce que l’on peut appeler la décroissance. L’auteur explique très bien comment la société nous a transformés en simples consommateurs et comment nous pouvons arriver à sortir de ce carcan. Dès la naissance, nos parents achètent des milliers d’objets, font des listes de naissance et paient des sommes d’argent colossales pour des choses souvent inutiles. Et ce schéma se répète toute notre vie. Heureusement, il est possible de sortir de ce modèle et de vivre de manière sobre et heureuse. Il suffit d’avoir le déclic, de se dire qu’acheter ce n’est pas vivre, et que des objets que l’on achète ne nous rendent pas forcément heureux. Le bonheur se situe plutôt dans la capacité à profiter de l’instant présent, à partager des moments avec les personnes chères et à vivre des expériences.
Le bonheur est dans le peu est disponible ici (lien affilié qui permet de soutenir le blog !)
Que pensez-vous des concepts essentiels de cette méthode ? Les connaissiez-vous déjà ? Et êtes-vous lecteur du blog de Miss Minimalist ?